Equipe Nationale: Décréter l’union sacrée derrière les Lions de l’Atlas

À quatre jours de son premier match des éliminatoires de la Coupe du monde 2014 contre la Gambie, l’Union sacrée derrière les Lions de l’Atlas est plus que souhaitée. Ceux qui cherchaient avant tout à nuire plutôt qu’à décrypter ou critiquer de manière constructive doivent ranger leurs lance-roquettes. Si la presse nationale et les supporters ne sont pas derrière leur équipe, on se demande bien qui le sera.
La prestation des Lions de l’Atlas face au Sénégal, vendredi dernier, en match amical, est probablement la plus mauvaise depuis longtemps. Les hommes d’Éric Gerets ont présenté une piètre copie, indigne d’une équipe qui ambitionne de se qualifier au Mondial 2014. Mais est-ce une raison pour descendre cette équipe en pleine reconstruction et qui s’apprête à entrer dans le vif du sujet ?
Tirer à boulets rouges sur Gerets et les joueurs ébranlerait encore un peu plus l’édifice de l’équipe nationale qui a plus besoin, dans ces moments difficiles, de plus de sérénité pour pouvoir travailler tranquillement. C’est aujourd’hui que nos Lions ont besoin du soutien à tout prix. Ils doivent savoir qu’on est derrière eux pour se transcender. L’heure n’est plus à la critique, mais au soutien indéfectible. Le temps des comptes viendra par la suite. C’est à Banjul, samedi prochain, que tout ou presque va se jouer. Commencer les éliminatoires par une victoire redonnera confiance à ce jeune groupe en devenir pour affronter la montagne de La Côte d’Ivoire. En revanche, une défaite hypothéquerait les chances du Maroc de se qualifier. En disant cela, l’objectif n’est pas de faire de la complaisance à l’égard de l’équipe nationale, mais de créer un climat propice pour le travail et, surtout, de protéger les joueurs de toute pression inutile.

Nul ne doit souhaiter l’échec de Gerets
Gerets, héros de la victoire contre l’Algérie, est devenu vite la cible privilégiée de la presse depuis l’élimination sans gloire de l’équipe nationale au premier tour de la CAN-2012. La critique de l’homme s’est transformée parfois en une campagne de dénigrement. Et ça, ce n’est pas normal. Nul ne doit souhaiter l’échec d’Éric Gerets, parce que son échec c’est avant tout celui de notre équipe nationale, c’est-à-dire en définitive le nôtre, puisque le Maroc sera absent une nouvelle fois à la grand-messe internationale du football mondial au Brésil.
Il est vrai que les critiques émanent de ceux qui aiment avant tout l’équipe nationale et qui sont tristes de la voir dans son état actuel, mais, dans l’instant présent, les critiques ne feront que la déstabiliser encore plus. C’est pour cela qu’il faut décréter l’Union sacrée derrière des Lions de l’Atlas. Espérons maintenant que les hommes de Gerets seront dignes et qu’ils feront tout pour arracher un succès à Banjul qui remettrait les Lions de l’Atlas sur les bons rails. Bref, vous l’aurez compris, ce match face à la Gambie pourrait se jouer sur la confiance et c’est cette confiance dont ont besoin nos Lions. Épargnons-les un peu, si c’est possible.

(lematin)