Si
le dernier en date reste Fathi Jamal, démissionnaire de l’AS FAR, plusieurs
cadres nationaux et étrangers ont été remerciés par les dirigeants de club, souvent
sous la pression des résultats, mais pas seulement.
Fethi Jamal, démissionnaire.
Le poste d’entraîneur n’a jamais
été une fonction de tout repos et est souvent synonyme de siège éjectable. Dernier
départ en date, celui de Fathi Jamal qui a démissionné de sa fonction
d’entraîneur de l’AS FAR, d’une manière peu orthodoxe, voire peu
professionnelle. En effet, tout de suite après la défaite des Militaires face
au Wydad Casablanca, Fathi Jamal a avisé les dirigeants du club par « SMS » de
son départ et a éteint son téléphone portable, comme ce fut le cas quand il
était aux commandes du Difaâ El-Jadida en 2010. Si la triste règle est souvent
le lien de cause à effet entre les résultats et le limogeage des entraîneurs, dans
quelques cas, les raisons sont souvent obscures et l’on n’arrive pas forcément
à déceler les causes d’une séparation, à l’image de Hassan Regragui, l’ex-entraîneur
de Chabab Al Hoceima (CRA), qui depuis son ascension la saison dernière a gagné
le respect de tous et dont le stade Mimoun El Arsi est devenu une véritable
forteresse imprenable. Pourtant, rien n’y fait. Après un moment de flottement
en milieu de saison, on limoge Regragui et on le remplace par Hammadi Hmidouche,
directeur technique du club.
Outre les éléments avancés, d’autres
influences jouent leur rôle. C’est le cas notamment de l’influence du public, qui
fait porter le chapeau à l’entraîneur dès que les résultats ne sont plus au
rendez-vous, sans pour autant être conscients des coulisses. L’Olympique
Khouribga a dû céder en limogeant Youssef Lamrini après 6 journées de
championnat, alors que la méforme de l’OCK était due à une atmosphère plombée
par les problèmes de renouvellement de contrats des joueurs (Bakr El Helali en
tête). Même scénario pour le WAC qui a limogé Decastel, qui avait pourtant
porté les Rouges en finale de la
Ligue des champions, perdue ensuite face à l’Espérance de
Tunis. Une défaite considérée par les Wydadis comme un échec, alors que pour
plusieurs clubs, arriver en finale est un exploit en soi. A Safi, c’est
Sektioui qui a menacé plusieurs fois de quitter le club si les pressions
incessantes ne baissent pas, alors que l’Olympique de Safi est 6e au classement.
Au total, ce sont 10 clubs qui ont changé, au moins une fois, de coach cette
saison. Alors qu’on se dirige vers un football professionnel, force est de
constater que les vieux démons du football marocain sont toujours là et à leur
tête, l’absence d’un réel projet et le manque d’entente entre les clubs et les
entraîneurs sur un objectif défini à court, moyen ou long terme.
La valse des entraîneurs n’est
pas exclusive à la 1re division. En Élite 2, le phénomène est encore plus accru
et le caprice d’un dirigeant peut balayer le travail d’un coach d’un revers de
main. Pire, l’entraîneur est même parfois menacé comme ce fût le cas de
Regragui, qui a eu droit à un baptême de feu lors de la 1re séance
d’entraînement à la tête de l’Ittihad Tanger, et de Said Seddiki, l’entraîneur
de Kasba Tadla qui a jeté l’éponge.
lematin.ma