Mohamed Boudrika, nouveau président du Raja

Le Seul candidat en course, Mohamed Boudrika a été élu, jeudi soir, président du Raja de Casablanca au terme de l’assemblée générale extraordinaire.
A 29 ans, Boudrika est le plus jeune président dans l’histoire des Verts.

L’assemblée générale du Raja de Casablanca, tant attendue, a élu à l’unanimité, Mohamed Boudrika, nouveau président du prestigieux club bidaoui. Les autres candidats se sont tous retirés de la course à la présidence pour des raisons qui restent obscures. Une assemblée générale qui a duré un peu plus
de 3 heures où l’on a tout vu.

Tout ! Sauf de l’irrespect des uns pour les autres. Les débats constructifs, les interventions judicieuses et les remarques pertinentes ont marqué une assemblée générale qui honore la grande famille du Raja. Pour la première fois, le président des Verts est un homme qui ne fait pas partie du club très fermé constitué de Aouzal, Souiri, Ghalam et Hanat. Il est jeune, ambitieux, ayant des moyens financiers, bref c’est un peu l’homme qu’attendait le Raja en ces moments difficiles. Force est de reconnaître que celui qui était désigné comme la victime à clouer au pilori, en l’occurrence Haj Abdeslam Hanat, a surpris tous ses détracteurs venus le critiquer sévèrement. Par un sang-froid remarquable, il a trouvé les réponses pertinentes, mais surtout une spontanéité qui a désarçonné ses opposants.
Intenses interventions

Après la lecture des rapports moral et financier par Me Sibous, le chapitre des questions et intenses interventions était alors ouvert. Il y avait ces interventions qui encourageaient le nouveau président à sortir le Raja du marasme dans lequel il se débat et à interpeller toutes les forces vives afin de soutenir ce «jeune» président, des interventions qui appelaient l’assemblée à revoir le code de l’adhérent, qui parlaient de la «fraude» lors des déplacements, qui se demandaient comment le nombre des sponsors avait augmenté en dépit de cette crise alors que d’autres rubriques avaient chuté. Nous retiendrons également cet adhérent qui a demandé à l’assemblée de saluer l’ex-président, Abdelhamid Souiri qui «lors de son mandat, ne s’est jamais plaint et a soutenu toutes les sections sans distinction». Une autre intervention a retenu l’attention, celle de l’autre ex-président, Abdelkader Retnani, qui a incité l’AG à soutenir le changement sans pour autant rompre avec le passé. «Car celui qui oublie son passé n’a pas d’avenir» lança-t-il.

L’intervention la plus longue fut à l’actif de cet adhérent avocat qui a carrément descendu Hanat en flammes, en parlant de gestion désastreuse, de recrutements inappropriés, de recours à la justice… mais pas un cheveu de Hanat n’a cillé. Cet adhérent fut rappelé à l’ordre par ses paires pour sa longue plaidoirie, alors qu’auparavant il avait empêché l’ex-international Youssef Rossi de s’expliquer. Au terme de l’assemblée, le nom de Boudrika a été scandé sur l’air des lampions. Espérons que ces mêmes voix ne s’élèveront pas demain pour le huer en cas de mauvais résultats.